CMA

École primaire bio et géosourcée

École primaire de 22 classes + gymnase + cuisine centrale

Le déménagement de l’École centrale sur le plateau de Saclay en 2017, après un demi-siècle d’implantation à Châtenay-Malabry a libéré un terrain de 18 hectares à l’entrée de la ville. Dans les gravats de cette tabula rasa s’est révélé un quadrilatère à la topographie favorable, entre le parc de Sceaux à l’est et la Coulée verte à l’ouest. Soucieuse de redynamiser cette partie du territoire, la Ville de Châtenay-Malabry a souhaité transformer cette vacance en un écoquartier à vocation mixte. En 2019, la Ville de Châtenay-Malabry, maître d’ouvrage, lance le concours de maîtrise d’œuvre pour la construction d’une école primaire.

Le bâtiment de l’école primaire conçu par l’agence a+ samueldelmas architectes urbanistes, lauréate du concours, se déploie en dialogue avec le paysage qui l’entoure ; mais c’est aux enfants qu’il prévoit accueillir qu’il semble tout particulièrement s’adresser par l’enceinte protectrice qu’il façonne. Engravé dans la pente, il donne sur la Coulée verte et sur la ferme urbaine. Trois vastes terrasses organisent l’espace et modulent les accès aux entités principales du programme, chacune accompagnée d’une cour attenante de plain-pied : l’école maternelle, protégée en rez-de-chaussée bas ; l’école élémentaire et les espaces sportifs, logés en rez-de-chaussée haut ; la cuisine centrale, ancrée au R+1, le long de la Grande voie des vignes.

Le parti pris du projet de l’école primaire Voltaire était de concevoir un bâtiment frugal, avec la juste quantité du bon matériau au bon endroit. Toujours à l’affût de l’expression écologique la plus adaptée, l’objectif était de s’approvisionner le plus localement possible, en favorisant le réemploi de matériaux et en privilégiant des solutions brut/fini pour limiter les prestations supplémentaires (ex : façades).

Le bois, la terre et le végétal y sont omniprésents. Le projet répond ainsi aux principes de biophilie garantissant un cadre d’éveil idéal pour les enfants. Le bâtiment se veut également un outil pédagogique, qui réinvente des savoir-faire vernaculaires La conception frugale part des ressources disponibles sur le site. Les gravats de démolition sont utilisés en grande quantité dans le béton de site recyclé, damé en lits horizontaux. Les murs en terre crue, issus des terres de déblai, sont présents dans toutes les circulations principales, procurant inertie et confort à chaque classe. La structure est épurée, façades porteuses et structure bois apparente à l’intérieur permettent une grande flexibilité des aménagements et une réversibilité du bâtiment.

Les techniques développées dans le cadre du projet ont pour vocation d’être partagées largement dans le but de contribuer au développement et à la démocratisation de la construction bio et géosourcée en France et l’international. En effet, le caractère expérimental et le partage de connaissances mis en place avec l’appui de l’ADEME met en évidence
la reproductibilité de ces techniques.